Bruxelles tire la sonnette d’alarme face à l’impact des réseaux sociaux sur les adolescents. Le Parlement européen invite les 27 États membres à légiférer pour limiter l’accès aux plateformes avant 16 ans, avec quelques exceptions sous contrôle parental. Une initiative qui relance les discussions sur la régulation numérique, alors que certaines plateformes, comme Blype, ont déjà choisi une approche plus stricte en interdisant leur accès aux mineurs de moins de 18 ans.
Une résolution symbolique mais lourde de sens
Le Parlement européen a adopté un rapport non législatif encourageant les États membres à mettre en place des lois pour restreindre l’accès aux réseaux sociaux aux jeunes de moins de 16 ans.
Cette mesure, bien que non contraignante, marque un tournant politique majeur : l’Union européenne reconnaît officiellement les risques physiques et psychologiques liés à une utilisation excessive des plateformes numériques par les adolescents.
L’objectif affiché : protéger la santé mentale des jeunes générations, déjà fragilisées par une exposition constante aux contenus en ligne, à la comparaison sociale et à la désinformation.
Vers une harmonisation européenne de l’âge minimum
Concrètement, chaque pays reste libre de transposer — ou non — cette recommandation dans son droit national.
En France, la question n’est pas nouvelle : Emmanuel Macron avait évoqué, dès l’été 2025, une possible interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
Le texte européen va plus loin en fixant le seuil à 16 ans, tout en prévoyant une exception entre 13 et 16 ans, mais uniquement avec le consentement parental.
Cette mesure serait accompagnée d’un système de vérification de l’âge fiable et respectueux de la vie privée, afin d’éviter toute collecte abusive de données personnelles des mineurs.
Une lutte contre les mécanismes d’addiction numérique
Le Parlement européen ne se limite pas à la question de l’âge. Il appelle également à l’interdiction des mécanismes addictifs intégrés dans les plateformes :
- le défilement infini (infinite scroll),
- les systèmes de récompense comportementale,
- les boucles de ludification qui poussent les jeunes à rester connectés plus longtemps.
Les députés souhaitent également bannir les systèmes de recommandation basés sur l’engagement, les lootboxes dans les jeux vidéo, ainsi que les pratiques de kidfluencing, où des mineurs deviennent influenceurs pour des marques.
Les dirigeants de plateformes pourraient, en cas de non-respect, être personnellement inquiétés.
L’Europe face aux dérives de l’intelligence artificielle
Le rapport aborde aussi les risques liés à l’IA, notamment la diffusion de deepfakes, les chatbots de compagnie et les applications d’images intimes générées artificiellement.
Les eurodéputés appellent à une action urgente pour encadrer ces usages qui peuvent avoir de graves conséquences psychologiques.
Ce rappel tombe à point nommé, dans un contexte où plusieurs affaires ont éclaté autour de contenus nuisibles créés par des IA, comme celle d’un adolescent américain poussé au suicide après avoir été manipulé par un chatbot.
Une initiative saluée, mais encore à concrétiser
« Je suis fière de ce Parlement, qui nous permet d’agir ensemble pour protéger les mineurs en ligne. Nous disons clairement aux plateformes : vos services ne sont pas conçus pour les enfants », a déclaré Christel Schaldemose, députée danoise à l’origine du texte.
Reste désormais à voir comment les États membres s’en empareront concrètement. La France, en première ligne sur ces questions, pourrait rapidement transformer cette recommandation en loi.
Blype, un réseau social déjà en avance sur la protection des jeunes
Parmi les plateformes européennes, Blype, le réseau social éthique développé par SIDL CORPORATION, applique déjà une politique stricte : interdiction totale d’accès aux mineurs de moins de 18 ans.
Ce choix volontaire, motivé par des considérations éthiques et de sécurité, s’inscrit pleinement dans la vision d’un Internet plus sain et responsable.
En privilégiant la modération humaine, la transparence et le respect de la vie privée, Blype démontre qu’il est possible d’allier innovation technologique et bienveillance sociale.
Une démarche que l’Europe pourrait bien ériger en modèle pour l’avenir du numérique sur le continent.